L'anthropocène : le contexte actuel
Depuis 1900, l’abondance moyenne des espèces autochtones dans la plupart des grands biomes terrestres a diminué en moyenne de 20% (Fig. 1; IPBES 2019), une vitesse d’extinction jamais observée jusqu’alors. Ce n’est pas seulement le nombre d’espèces considérées aujourd’hui en voie d’extinction qui alerte l’Humanité mais aussi d’autres fait établis comme l’appauvrissement de la diversité génétique des espèces domestiques, des sols cultivés et l’homogénéisation des communautés biologiques que les systèmes soient exploités ou non.
Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES ) 2019. Summary for policymakers of the global assessment report on biodiversity and ecosystem services of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services. S. Díaz, J. Settele, E. S. Brondízio E.S., H. T. Ngo, M. Guèze, J. Agard, A. Arneth, P. Balvanera, K. A. Brauman, S. H. M. Butchart, K. M. A. Chan, L. A. Garibaldi, K. Ichii, J. Liu, S. M. Subramanian, G. F. Midgley, P. Miloslavich, Z. Molnár, D. Obura, A. Pfaff, S. Polasky, A. Purvis, J. Razzaque, B. Reyers, R. Roy Chowdhury, Y. J. Shin, I. J. Visseren-Hamakers, K. J. Willis, and C. N. Zayas (eds.). IPBES secretariat, Bonn, Germany. 56 pages.
Le contexte actuel
L’état des lieux de notre planète révèle une perte d’habitat terrestre dont 30% ne sont plus susceptibles d’abriter la faune et la flore originelles. L’extinction pèse aujourd’hui sur 25% des espèces de la plupart des groupes d’animaux et de végétaux étudiés. La biomasse mondiale de mammifères sauvages a chuté de 82% depuis la préhistoire et ce groupe ne représente plus que 5 % de la biomasse globale des mammifères (Bar-on et al. 2018 Proc Natl Acad Sci; Fig. 2).
Ces changements majeurs (irréversibles ?) sont très majoritairement d’origine anthropique.
L’Anthropocène serait ainsi la nouvelle époque géologique qui succèderait à l’Holocène.