Les milieux steppiques et le cheval de Przewalski
Les effets indirects des chevaux sur le milieu via leur conservation
La protection des chevaux de Przewalski va de paire avec la protection de leur milieu. Que cela soit en France ou en Mongolie, la présence des chevaux a un impact indirect sur leur milieu. Avec l’enclos du Villaret et le pâturage de chevaux, cela permet de laisser le milieu ouvert et aux autres mammifères (tels que les blaireaux, les renards ou les chevreuils) de pouvoir investir les lieux en toute tranquillité. Chose qui serait impossible si les dolines de l’enclos étaient encore cultivées ou si on y avait planté des arbres pour leur bois. Ceci renvoie à l’idée de « rewilding » bien que ce ne fut pas le but originel de notre action (voir la section « rewilding » et sites conservatoires)
En Mongolie, l’effet de la protection des 15 000 hectares de Seer, où seuls les takhis et les ongulés sauvages pâturent, est visible en regardant juste la végétation de chaque côté de la rivière. D’un côté une pelouse rase suivie par du sable quand on s’éloigne de l’eau et de l’autre une forêt d’argousiers et de saules suivie par des graminées de haute taille. L’arrêt du surpâturage dans l’enclos permet de nourrir les chevaux plus des populations de gazelles mongoles ou d’ibex fortes de plusieurs centaines d’individus selon les saisons. Cela a aussi permis de lutter contre la désertification du milieu (problème important sur les marches du Gobi) ainsi que la pousse d’une forêt d’arbustes bénéfique à certaines espèces d’oiseaux par exemple. Aussi via de nombreuses discussions entre les scientifiques de TAKH et les éleveurs de Khomyn Tal, ceux-ci ont amélioré leur gestion des pâturages, protégeant ainsi mieux les écosystèmes au-delà de la clôture et garantissant une meilleure nourriture pour leurs troupeaux.