LE PROJET : Un parcours EAC à destination des enseignants.
Description :
Le cheval est acteur autant que témoin de l’évolution des sociétés humaines. A la préhistoire, il fut gibier et sujet dominant dans l’art. Ce parcours met en avant la place du cheval au Paléolithique au travers des collections permanentes du Musée national de Préhistoire et des incroyables représentations de chevaux dans l’art des grottes et abris préhistoriques du Cap- Blanc ou Lascaux. Il nous donnera également avec les chevaux de Przewalski, derniers représentants de ce que furent les chevaux sauvages, l’occasion de questionner notre rapport à la domestication et à la notion d’animal sauvage.
Sur une demi-journée ou une journée, consacrée au cheval, différentes interventions peuvent être proposées : visites en présentiel, visites virtuelles, rencontres “live”, ateliers, permettront d’évoquer le cheval sous différents angles : ceux de la paléontologie, de l’éthologie, de l’archéozoologie et de l’art.
Partenaires :
Des partenaires culturels se sont réunis pour permettre aux groupes scolaires de découvrir les richesses préhistoriques et naturelles de la vallée de la Vézère ainsi que les plateaux du Causses Méjean où vivent encore des chevaux sauvages
.Le Musée national de Préhistoire (MNP) est riche d’une collection de plus de 7 millions d’objets archéologiques originaux dont 12 500 sont présentés au public. Il est un lieu de référence et de ressources scientifiques et éducatives permettant d’aborder l’évolution des environnements ainsi que les mutations sociales et culturelles du Paléolithique au début des Ages des métaux. Le musée conserve des restes paléontologiques de diverses espèces de chevaux fossiles, mais permet aussi d’aborder le rapport des humains aux équidés à travers la chasse, l’exploitation des os pour faire des outils, et bien sûr, l’art rupestre
et mobilier.
Le Service de la conservation régionale des monuments historiques de la Nouvelle-Aquitaine assure la conservation de la grotte de Lascaux. La numérisation en 3D de la cavité en 2013 constitue à la fois un outil d’étude, de conservation mais également de valorisation du patrimoine. Une visite virtuelle de la grotte originale de Lascaux, sur la thématique du cheval, peut-être proposée aux établissements scolaires. Les chevaux de Lascaux sont uniques dans toute leur diversité, les élèves pourront découvrir le bestiaire de la grotte constitué d’une majorité de chevaux. La fidélité anatomique des représentations, qu’elles soient complètes ou segmentaires, surprend et traduit une connaissance aigüe des équidés.
Cette visite permettra de comprendre leur position au sein du bestiaire, la construction des figures, d’observer leur morphologie, leur comportement ainsi que les techniques de réalisation des œuvres.
Créée en 1990, l’association Takh a pour but de sauvegarder les chevaux de Przewalski et leur milieu. A partir de 11 chevaux venus de zoos européens, l’association a constitué un troupeau de chevaux vivant en autonomie sur 400 hectares en Lozère sur le causse Méjean, dans le but de les rendre aptes à la vie libre. 22 d’entre eux furent réintroduits dans leur domaine vital historique, la Mongolie, en 2004 et 2005. Ce troupeau se compose de plus de 180 chevaux en 2023. Ils ont démontré leurs capacités de survie et de reproduction. Maintenant l’enjeu est que ces chevaux comme ceux de deux autres projets de réintroductions, retrouvent une place en dehors des réserves dans lesquelles ils vivent. En France, Takh œuvre pour la sensibilisation de tous les publics à la préservation du vivant et à nos manières de coexister, à travers l’exemple des chevaux de Przewalski.
Le Centre des monuments nationaux (CMN) gère, assure la conservation et la restauration, ouvre à la visite et anime des sites préhistoriques majeurs : les Grottes de Font-de-Gaume, des Combarelles, les Abris du Cap-Blanc et du Poisson, les gisements du Moustier, de La Ferrassie, de Laugerie-Haute et de La Micoque. Parmi ces sites, l’Abri du Cap-Blanc et La Micoque illustrent la diversité de relations entre les êtres humains et les chevaux à différentes périodes du Paléolithique. Les visites commentées de ces sites seront donc focalisées sur ce rapport entre les êtres humains et les chevaux, ainsi que sur leur représentation. L’atelier permettra aux élèves, une fois familiarisés avec les représentations, d’expérimenter par eux-mêmes les techniques de peinture, sculpture et/ou gravure, centrées autour de la représentation de chevaux. Ils pourront repartir avec leurs créations.
Pour plus d’informations sur ce projet, veuillez contacter Sandrine Géraud, Conservation Régionale (DRAC Nouvelle-Aquitaine), sandrine.geraud@culture.gouv.fr